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Capharnaüm pensif
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Capharnaüm pensif
20 avril 2011

Trahisons, ou la mort d'un idéalisme amical

 

Très récemment une amie très proche (qui ne l'est plus depuis 9 mois), est venue me re contacter. J'étais muette de stupéfaction, car je ne m'attendais pas à ce qu'elle reprenne contact justement. Je venais à peine de faire le deuil d'une vive blessure faite par ce cercle d'amies (en gros elles ont conspué ce que je suis devenue, le temps d'un week end chez moi, sans remettre en question tout leur ressenti, avec mes éléments de réponse). Et elle est revenue la bouche en cœur, voulant renouer contact, avec bien entendu un discours « la vie est trop courte »... Dans le genre, je ne dois pas rester sur mes ressentis, et donner le pardon. Le truc c'est que SON pardon n'a été nullement évoqué, SON méa culpa totalement évité!

A la base ça m'a rendu malade cette situation, et j'en resterai à jamais marqué. Alors si en plus je dois me repayer un nouveau retournement de cerveau... j'crois que j'en ai fini avec ma nature de bonne pâte qui dit amen à tout, et veut toujours arranger les choses même quand ce n'est pas à moi de le faire. Je n'avais jamais vécu ce genre de situation démentielle totalement négative, je me suis éloignée d'amie de façon « naturelle », en ayant de moins en moins de points communs, en étant moins en relation...

C'est certain que je ne vais pas améliorer ma situation amicale quasi désertique, en changeant cet aspect psy qui me facilitait grandement la vie sociale, mais n'est ce pas bénéfique au final? Je me pause tellement de questions ces derniers temps, savoir si ça vaut le coup ou pas, si je dois me satisfaire d'échanges qui ne me passionne pas, si je dois donner au change sans vraiment être satisfaite de mon côté? J'ai l'impression de ne pas avoir droit à ma part de satisfaction, et que je dois me contenter d'être invitée ou tolérée par ma présence...

J'étais peut être trop crédule envers mes amis, et oui j'avoue j'étais très dominée. Je ne m'en plains pas, c'est une position sociale que j'acceptais et que j'induisais. Le côté « enfant soumis » est une place facile à vivre, avec moins de risque au quotidien quand on n'est pas encore en position de réclamer un réel droit de parole et avis crédible à donner. Or maintenant j'ai un désir de reconnaissance, d'échanges moins disproportionnés.

Je me retrouve comme une niaise qui sait encore moins réagir avec de nouvelles têtes, parce que même si j'ai envie de me positionner plus franchement, bah je m'efface d'autant plus. C'est con, je le sais, mais je pense que j'ai perdu une vraie confiance en l'autre en ayant reçu une double baffe par 2 soit disant vraies amies. Elles se sont révélées au final mesquines, avec un ego surdimensionnée pour l'une, et un côté égoïste et bête pour l'autre. Je sais que j'ai du mal à communiquer, mais au moins je le dis, et tout ce que je peux écrire est vrai, donc remettre en question ce que je donne je ne peux pas le concevoir, et pire refuser le dialogue en restant sur des positions complètement fausses (tout du moins basées sur du ressenti), c'est ... bah c'est triste/écœurant...

Bon après j'avoue que j'ai du mal à rester sur le passé. J'ai besoin d'avancer, de partager, d'avoir de nouvelles expériences. Toutes fois sans remettre en question mes anciens choix/relations/vécus. Mais regretter une situation... bah comme on peut pas revenir en arrière... bof. (Ok c'est faux car j'suis très nostalgique de certains moments du temps où j'étais enfants par exemple, ou de situations amicales d'un moment). En ce moment je ne vais pas bien car je tourne en rond, je perds TOUS mes repères amicaux (ou presque), et même personnels.

Se retrouver seul, face à soi, en ne pouvant se relever grâce à certaines personnes, c'est très dur.

(Depuis l'écriture de cette note, mon humeur a eu le temps de fluctuer, rassurez vous (ou pas)).

 

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