Récemment je prends de plus en plus compte de mes propres choix, et de devoir les assumer pour me sentir bien, et m'épanouir en tant qu'individu et adulte! Pas simple ça c'est sûr, car pour moi c'est remettre en question la position confortable de l'enfant très capricieuse/dure avec ses parents, tout en jouant ce rôle social qu'on me demandait (et que j'acceptais facilement et que j'accepte encore). Oui oui je ronge ce cordon qu'on nous attache parentalement parlant! C'est agréable de se laisser porter par l'avis de papa/maman, mais à un moment donné ça devient chiant non? Disons que je piétine, et que j'ai envie qu'on entende ma voie. Bon ok pour le moment ça ne fait qu'entamer de nouveaux clashs, de l'incompréhension peut être pire qu'avant, mais espérons qu'au final ça fasse avancer le shmilblik. Je dis ça mais je me demande encore si cela est bénéfique, ou est ce que je dois ré arrondir les angles en fuyant la confrontation (surtout) maternelle? Mieux vaut il le silence ou la rage face à l'indifférence et l'incompréhension? Je m'y prends mal, je suis sanguine et très sensible, alors l'entrée dans le « écouter moi, je vaux autant qu'un(e) autre » est rude. Ca me fait mal de savoir que mes parents ne comprennent pas mes réactions ou mes choix, et qu'en plus ils ne me le disent pas en face, surement par peur de mes réactions (?!). Le pire c'est de lancer des perches qui tombent à l'eau, déjà que pour moi effleurer un sujet sensible via des petites phrases est très difficile, si en plus en face on n'y met pas du sien, ça m'rend folle.

Donc oui devenir adulte ça m'rend dingue, parce que je me rends compte que j'ai du mal à m'imposer et surtout ça me fait mal de devoir m'énerver pour être entendue et reconnue comme quelqu'un de valable. A la base je m'en fous mais arrive un moment ou n'entendre parler que de l'opinion de ses pairs ça vous bouffe. Mes débuts de rébellion adulte ne passent pas trop, on me recadre tout de suite, en gros je ne sais pas, je ne suis pas celle qui à ses goûts là... Raz le bol d'être la fille de, mais aussi la soeur de... Je mets un pied dans la ligne parents, qu'on me dit que je ne vaux même pas la valeur du frangin, ça vous ne refroidirait pas vous? On me dira que je n'ai pas assez confiance en moi, en m'imposant... cependant quand on n'a aucun retour, quand on ne nous consulte sur rien (je dois pas inspirer confiance?), et qu'on a droit qu'à quelques jugements, ça ne donne pas bien envie d'aller de l'avant et même savoir ce dont on pourrait être fier de soi et de le partager.

Bah mince je crois que je viens de mettre le doigt sur un fait que je n'avais pas encore exprimer! Merci le blog. Je savais que je pêchais niveau recueil d'estime et confiance en soi car on ne m'en a jamais montré (vu que c'était logique/normale, ou que le frangin avait déjà fait ou faisait et fait déjà mieux). Du coup comment entamer quelque chose que l'on pressent intéressant et agréable mais qui me mettrait en compétition déjà perdue d'avance? J'ai peur d'avoir des remords, mais suis je capable de faire face à l'incompréhension et à la critique dans une prise de risque considérable?

La question est aussi là, de quoi suis je réellement capable? Je n'en sais rien! Parce que si on ne m'a jamais dit naturellement « c'est bien », comment me positionner? Après j'ai des doutes, parce qu'effectivement je ne supporte pas les compliments, que je juge toujours ou presque hypocrites, sans fondement, ou juste exacerbés. Comme je n'ai pas eu une échelle du compliment, je ne parviens ni à les prendre facilement, ni à me construire facilement face à mes capacités et désirs. En fait je ne sais pas si ce que je fais est bon, même quand j'y prends du plaisir! Et je ne me vois pas entamer une vie d'adulte, et de femme active sans plaisirs, car c'est ce qui me rassure dans mes choix (c'est ce que je viens de pointer du doigt et qui me paraît juste dans mon ressenti). J'ai besoin de me sentir utile, et productive, d'être là parce que c'est ma place et parce que je m'y sens bien. Faire sa place sans savoir où la trouver déjà c'est super difficile, alors avec un manque d'objectivité, vous pouvez peut être entendre que j'ai quelques soucis pour affronter la vie professionnelle. Du coup dois je me pencher sur une formation très manuelle (car je peux juger concrètement mes compétences), ou devrais je persévérer dans un projet pro plus intellectuel (dont je ne nie pas avoir de bonnes capacités d'apprentissage)?

Réponse dans quelques semaines, je viens juste d'entamer un suivi pour créer et faire aboutir un nouveau projet pro!

Question de valeur...

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